Bonjour à vous ! Nous sommes ravis de vous retrouver cette semaine pour une nouvelle Astuce d’Helpy.
Toutes les trois semaines, nous vous proposons sur notre blog une astuce pour rendre votre quotidien et celui de vos proches plus plaisant!
Cette semaine nous vous proposons des informations pratiques sur : la nutrition chez la personne âgée, permettre à nos aînés de continuer à s’alimenter avec plaisir !
Préambule :
On ne se réveille pas un matin avec les cheveux gris et une canne. La vieillesse est un long processus fait de petits changements biologiques.
Adapter ses habitudes de vie comme son alimentation à l’évolution de son corps permet de garder une bonne santé le plus longtemps possible. Car bien se nourrir, c’est prévenir et se soigner.
Dans ce livret nous vous donnons quelques conseils pour mieux appréhender le sujet de la nutrition avec votre proche âgé.
Bonne lecture !
Bien manger = bien vieillir
LA SYNTHÈSE PROTÉIQUE RALENTIT
Plus on vieillit et plus on assiste à un déclin progressif des processus de remaniement de l’organisme : autrement dit, notre corps fabrique moins facilement des protéines, même si nous consommons la même quantité qu’auparavant.
Il est donc essentiel de consommer des protéines en quantité suffisante afin de prévenir la fonte musculaire et de garder sa vitalité au quotidien. Les principales sources de protéines sont : la viande, le poisson, les œufs, les produits laitiers, les légumineuses ainsi que les produits céréaliers.
L’ANSES, Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’Alimentation, de l’Environnement et du Travail, recommande les apports journaliers suivants :
– Adulte de moins de 60 ans : 0,83 g de protéines par kg et par jour
– Adulte de 60 ans et plus : 1 g de protéines par kg et par jour minimum.
Par exemple, pour une personne de 65 ans pesant 70 kg : 70 g de protéines par jour minimum.
Cet apport doit être quotidien, car les protéines ne sont pas stockées par l’organisme, d’où la difficulté parfois d’atteindre cet objectif et l’importance d’un apport extérieur à l’aide de compléments alimentaires enrichis en protéines.
Couplée à une activité physique régulière, une alimentation source suffisante de protéines favorisera ainsi le maintien du poids et de la masse musculaire des seniors.
LA DÉMINÉRALISATION OSSEUSE OU OSTÉOPOROSE
L’os est un tissu en renouvellement permanent.
Avec l’âge, ce processus ralentit : on observe alors une réduction de la masse minérale. Celle-ci peut entraîner un déséquilibre appelé ostéoporose. Ce phénomène est d’autant plus favorisé chez les femmes à partir de la ménopause.
Un apport suffisant en calcium, principal élément constitutif du tissu osseux et en vitamine D, indispensable à la fixation du calcium par l’os, permet de prévenir ce phénomène.
Les sources alimentaires de vitamine D sont peu nombreuses. On la retrouve surtout en grande quantité dans les poissons gras comme le saumon, le hareng ou le thon. Les œufs, le lait, les boissons au soja ainsi que le foie de bœuf en contiennent également dans une moindre mesure. Le calcium quant à lui est présent dans les produits laitiers, les légumes verts et les fruits secs.
LE RISQUE CARDIO-VASCULAIRE
Le système cardio-vasculaire, composé du cœur et de ses vaisseaux, est impliqué dans diverses pathologies susceptibles d’obstruer une artère telles que l’athérosclérose, l’hypertension artérielle ou encore l’infarctus du myocarde. Pour éviter le dépôt de cholestérol dans les artères, il est important de manger équilibré et de privilégier les aliments riches en oméga 3 tels que les graisses végétales (colza, lin, soja), les poissons gras (thon, saumon, maquereaux) ou encore les fruits oléagineux (amandes, noix).
Vous l’aurez compris, il est important d’adopter une bonne alimentation dans le cadre d’une prévention nutritionnelle.
En pratique avec une personne en perte d’autonomie
Focus sur le Manger-main
Les objectifs sont clairs : Rendre de l’autonomie à la prise de repas aux personnes ayant une perte de la praxie* en retrouvant la capacité de manger seul et le plaisir de gérer soit même son repas. Pour cela, adapter les aliments (forme, texture, cuissons, assaisonnement,…) à une façon de manger avec ses doigts, sans couverts et sans aide extérieure semble être une bonne solution pour éviter la dénutrition des personnes.
Le « manger-main », également appelé « finger-food », est une technique d’alimentation destinée aux personnes qui ont des difficultés à manier les couverts, à manger seules, qui déambulent ou qui ont des tremblements. Cette technique permet d’autonomiser la personne dépendante en facilitant les prises alimentaires, de conserver le plaisir de manger et de lutter contre la dénutrition.
Les aliments pour le manger-main doivent être de petite taille, consommés en une ou deux fois, et la texture peut être adaptée en fonction des besoins de chacun.
Par exemple, on peut préparer des mini-muffins, des mini-tartines, des mini-boulettes de viande.
Il peut être associé à une alimentation enrichie pour faire face à une perte de poids ou aux personnes qui déambulent.
Le manger-main est une alternative à l’alimentation « classique » qui peut permettre de conserver ou retrouver le plaisir de manger. Cette technique offre la possibilité aux personnes âgées, malades ou désorientées de s’alimenter de façon autonome en utilisant leurs doigts et d’améliorer leur qualité de vie.
Elle représente une solution efficace dans le maintien de l’autonomie des personnes âgées.