
Durant l’été 2025, nous avons lancé un appel à témoins auprès des proches aidants — ces personnes qui, souvent dans l’ombre, accompagnent au quotidien un proche en perte d’autonomie ou en situation de fragilité. En réponse, une vingtaine de témoignages anonymes ont été recueillis, porteurs d’émotions, de questionnements, de fatigue parfois, mais aussi de solidarité et de résilience.
Chaque semaine, nous partagerons un ou plusieurs de ces récits, pour donner à entendre la réalité plurielle des aidants, et ouvrir un espace de reconnaissance et de dialogue.
Merci à tous pour votre participation.
1. Témoignage de Marc, 69 ans (Tourcoing-59)
« Mon père est décédé après 18 mois en maison de retraite. J’ai géré seul les rendez-vous, les urgences, les refus de soins. Peu d’écoute, peu de soutien. Ce rôle d’aidant m’a épuisé. Il faut des relais, des ressources, et surtout de la reconnaissance. Aujourd’hui son absence est dure et je culpabilise de ne plus être utile, c’est un grand vide. Mais je survis grâce à mes petits-enfants, ils sont l’Avenir. »
2. Témoignage de Sophie, 43 ans (Marseille-13)
« Deux ans à veiller maman,
À nourrir ses jours, à calmer ses nuits.
L’Ehpad était froid, les silences longs.
J’ai tenu, avec amour et colère mêlés.
Aujourd’hui, je me reconstruis, doucement. »